Après le visionnage d’un reportage sur l’industrie textile, j’ai réalisé que j’étais la première concernée par la Fast Fashion produite dans des conditions sociales et environnementales... assez déplorables ! Lorsque j’achetais un tee-shirt à bas prix, j’avais l’image de ce reportage, et l’idée en tête qu’il était impossible que la totalité de la chaîne de production soit rémunérée à sa juste valeur. Parallèlement, j’ai accepté un poste dans la grande distribution, au rayon textile. Et je passais des journées à réceptionner des cartons, où les vêtements étaient vendus à des prix plutôt dérisoires. Je découvrais des marchandises, emballées unitairement dans des sachets plastiques, et ré-emballés à plusieurs dans des plus grands sachets plastiques… des cartons emballés eux-même dans des cartons… Et j'ai dit « stop » ! À mon échelle je veux arrêter d’alimenter ce système là. Stopper cet engrenage de surconsommation et de surproduction où l’on ne se soucie de rien d’autre que du « toujours plus et toujours moins cher » en tant que consommateur. C’est là que je me suis tournée vers la seconde main : alternative assez responsable, puisqu’elle ne nécessite pas de nouvelle production et donc d’utilisation de nouvelles matières. On consomme ce qui existe déjà. J’ai adoré l'idée ! Passer du temps à chiner, à trouver des trésors comme j’aime les appeler, des vêtements qui ont une histoire, à qui on offre une deuxième vie alors qu’il étaient destinés à être jetés, ou qui dormaient au fond du placard de quelqu’un qui n’en voulait plus….